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11.06.04
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Steve Smith
Le dimanche 5 septembre, 2010, Steve Smith est venu à un cheveu de remporter une médaille d’or aux Championnats du Monde 2010 au Mont Sainte-Anne. Il a épaté le monde de la descente en passant à 2,63 secondes de monter sur la plus haute marche du podium avec le maillot canadien.
Steve Smith
Le dimanche 5 septembre, 2010, Steve Smith est venu à un cheveu de remporter une médaille d’or aux Championnats du Monde 2010 au Mont Sainte-Anne. Il a épaté le monde de la descente en passant à 2,63 secondes de monter sur la plus haute marche du podium avec le maillot canadien.
En prise
Stevie Smith et VitalMTB | Étrangement, on ne compte qu’un seul Canadien parmi les meilleurs coureurs de la Coupe du Monde de vélo de descente. Étonnant en effet dans un pays réputé pour ses paysages, ses sentiers de montagne accessibles par remonte-pente et sa riche tradition de cyclisme de descente.

Le dimanche 5 septembre, 2010, Steve Smith est venu à un cheveu de remporter une médaille d’or aux Championnats du Monde 2010 au Mont Sainte-Anne. Il a épaté le monde de la descente en passant à 2,63 secondes de monter sur la plus haute marche du podium avec le maillot canadien. À 21 ans seulement, il s’est frotté à la crème de la crème sur un « parcours d’homme » et a montré à tous de quel bois il se chauffait.

Chaque sport comporte son lot d’égos démesurés, de têtes enflées, et le monde du vélo de descente n’y fait pas exception. De son côté, Steve se veut plutôt une personne facile d’approche, humble et terre à terre. C’est un gars qui aime rouler et rivaliser avec les meilleurs de sa profession, que ce soit en compétition ou dans la vie de tous les jours.

Steve possède un style unique qui lui permet de survoler les pistes. C’est sur son vélo que tout son talent s’exprime et il a maintes fois prouvé qu’il a toutes les aptitudes pour devenir le meilleur de sa profession. En 2011, rien ne pourra arrêter ce jeune Canadien.

Olly : Tu as grandi et tu habites sur l’Île de Vancouver en Colombie-Britannique. Disons qu’il y a pire endroit pour un mordu de vélo de montagne! En effet, la configuration du paysage, la popularité du vélo de montagne et certains des meilleurs parcs de vélo au monde ont de quoi faire rêver. Comment a été ton enfance et dans quelle mesure est-ce que ta région natale t’a aidé à développer tes habiletés sur ton vélo?

Steve : D’avoir grandi et de vivre sur l’Île de Vancouver a beaucoup contribué à ma carrière. En plus d’être d’une incroyable beauté, les sentiers sont parfaits pour les cyclistes qui aiment la vitesse. La possibilité de pouvoir rouler où je veux et quand je veux change la routine et m’empêche de m’ennuyer. En fin de compte, le plaisir me donne envie de rouler encore plus vite!


Olly : Tu faisais de la compétition de BMX avant de faire du vélo de montagne, et tu étais même classé 7e au monde à l’âge de 11 ans, comment t’es-tu retrouvé à faire du BMX et qu’est-ce qui t’as incité à changer pour le vélo de montagne?

Steve : Un des amis de ma grand-mère collectionnait les BMX. Il m’en a donné un en échange de l’équivalent d’un an de tarte aux pommes! J’ai fait mes premiers pas en vélo 2 roues à l’âge de 2 ans seulement et le BMX est l’idéal pour les jeunes enfants qui aiment faire du vélo.
À 14 ans, J’ai décroché du BMX parce que c’était répétitif et j’ai commencé à m’intéresser au vélo de montage. Le même type qui m’avait vendu le BMX contre les tartes aux pommes possédait une boutique avec une belle sélection de vélos de montagne. Un jour, J’ai dit à ma mère que j’arrêtais le BMX et que je voulais faire du vélo de montagne. Peu de temps après, je faisais déjà de la compétition.

Olly : Tu as eu ton propre segment dans le film Seasons, l’un des films de vélo les plus populaires de tous les temps. Ça a dû être une opportunité incroyable, non? Du jour au lendemain, ton nom – jusqu’alors peu connu – était sur toutes les lèvres. As-tu remarqué un changement après la sortie du film ou est-ce que tu n’es pas du genre à te laisser déconcentrer par l’attention médiatique?

Steve : C’est certain que ça a amélioré mon image. Peu de gens s’intéressent à la compétition, particulièrement les juniors Canadiens. Donc, oui déjà à ma première saison sur le circuit professionnel, on me connaissait à cause du film.

Olly : Parlons maintenant de ton excellente saison 2010, et plus spécifiquement de Val Di Sole où, pour la première fois, tu es monté sur le podium de la Coupe du Monde. Est-ce que cela faisait partie de tes objectifs et croyais-tu que c’était réalisable en 2010?

Steve : J’avais soif de victoire en 2010 et monter sur le podium était mon objectif principal. J’espérais en obtenir plus d’un et finalement, j’en ai obtenu un 2e au Championnat du Monde. J’étais fou de joie. Au cours de la saison, disons que j’avais eu ma part de doutes après ma 6e position à Maribor et après avoir connu d’autres courses plutôt ordinaires.

Olly : À Val Di Sole, tu es devenu le premier Canadien à monter sur un podium depuis Andrew Shandro. C’est quand même incroyable que le Canada possède certains des meilleurs coureurs de freeride et que parallèlement, un seul coureur de descente se retrouve parmi l’élite mondiale. Selon toi, à quoi peut-on attribuer le manque de descendeurs de qualité au Canada?

Steve : On m’a posé cette question des milliers de fois et je n’ai toujours pas d’explication. Nous avons des montagnes, une bonne température et des mordus de vélo de descente à l’échelle du pays. Mais je crois qu’il faut être patient et que les bons descendeurs viendront.
Je pense que maintenant la compétition commence à être pris au sérieux ici. En fait, ce qui nuit au développement de ce sport au Canada, c’est la quasi absence de compétitions locales. Par exemple, en Grande-Bretagne, en Australie et en Nouvelle-Zélande, il y a des tonnes de compétitions locales et nationales, alors qu’au Canada, je crois qu’il y en a eu trois Coupes Canada l’an passé et quelques courses organisées en Colombie-Britannique. C’est important de présenter des compétitions afin d’accélérer le développement de nos coureurs. De mon côté, j’ai pu compter sur l’appui de mon commanditaire Red Bull afin de voyager et de prendre part à de nombreuses courses tôt dans ma carrière.

Olly : Tu fais maintenant partie de l’élite de ta profession et il faut croire que tu seras une source d’inspiration pour les jeunes, surtout chez toi au Canada. En Grande-Bretagne, on a dû attendre de voir Steve Peat connaître du succès vers la fin des années 90 pour avoir une présence internationale et depuis, l’engouement est indéniable. Crois-tu que tes succès pourraient avoir un impact similaire sur les jeunes coureurs canadiens?

Steve : Je ne sais pas si mes succès vont inspirer les jeunes coureurs d’ici, mais je l’espère en tout cas. Quand j’étais jeune, je ne savais même pas si je pouvais me rendre au niveau où je suis actuellement, en grande partie parce qu’il n’y avait pas vraiment de Canadiens qui pouvaient se comparer aux meilleurs coureurs du circuit à l’époque. C’est possible que le fait d’avoir un Canadien parmi l’élite mondiale va motiver des jeunes à se défoncer et à vouloir accomplir de grandes choses.

Olly : J’aimerais maintenant aborder la fin de semaine à Québec. Chaque athlète rêve un jour de connaître du succès devant son propre public. J’imagine que tu avais les nerfs à fleur de peau avant le départ de la course. Comment te sentais tu avant les Championnats du Monde et à l’idée de représenter ton pays en sol canadien?

Steve C’est étrange, mais lors de la course au Mont Sainte-Anne, je n’étais pas vraiment stressé. Je me sentais à l’aise sur la piste et je savais qu’en restant calme, je ferais une bonne descente. Je pense que j’en ai donné un peu plus qu’à l’habitude lors d’une Coupe du Monde. Dans ce genre de course, on préfère obtenir un très bon résultat en ne pensant pas aux blessures, plutôt que de ne prendre aucun risque.

Olly : Mais quand même, avant les Championnats du Monde tu devais te dire que tu avais la vitesse nécessaire pour gagner cet événement?

Steve : Je savais que je pouvais y obtenir de bons résultats, mais je n’avais aucune idée jusqu’à ce que les temps soient affichés. Après avoir vu que j’avais obtenu un bon temps, j’étais gonflé à bloc et je voulais vraiment gagner.

Olly : Tes temps de pratique étaient très rapides, même que tu étais probablement le descendeur le plus rapide. Est-ce que tu ressentais de la pression avant la finale?

Steve : Pour être franc, je suis nul quand la nervosité l’emporte. Dans mon cas, la meilleure chose à faire est tout simplement de relaxer. Pour connaître du succès dans cette course, je savais que je devais me concentrer sur mes lignes de descente et sur les aspects positifs. Avant chaque départ, j’essaie d’évite de penser aux lignes de course et au stress, sinon je sais que je vais me planter. J’aime faire le vide avant une course et c’est dans cet état d’esprit que j’ai pu offrir une bonne performance aux Mondiaux.

Olly : Durant cette course, tu as commis une légère faute, mais tu t’es bien repris pour terminer la course en force. Une 2e place à la Coupe du Monde! Tu devais flotter sur un nuage en montant sur le podium et en arborant la feuille d’érable pour la 2e fois de la saison?

Steve : J’étais très content en franchissant le fil d’arrivée. J’ai fait une erreur tout bête : j’ai relâché ma concentration en me disant que la partie difficile était passée. Après avoir franchi la ligne d’arrivée, j’avais près de 5 secondes d’avance sur la 2e position et plusieurs bons coureurs avaient déjà complété leur descente. Je savais que j’avais fait une bonne course, mais je ne pensais pas que ce serait suffisant.

Olly : Les pistes de Val Di Sole et du Mont-Sainte-Anne sont différentes, mais elles ont des points en commun : les deux sont super accidentées et très exigeantes physiquement. Est-ce que tu crois que les terrains accidentés te conviennent mieux ou est-ce que tu préfères simplement ces courses aux autres sur le circuit?

Steve : J’aime un peu de tout en réalité, mais c’est vrai que je suis à mon meilleur quand les pistes sont accidentées. Ça de donne l’énergie nécessaire pour aller plus vite au lieu de ralentir devant les obstacles, ce qui serait un peu plus normal.

Olly : On compare souvent ton style à celui de Chris Kovarik, ce qui n’est pas un mince compliment. Personnellement je trouve que la comparaison est assez jute. Tu ne sembles pas te soucier de ralentir devant les obstacles, ai-je raison?

Steve : Nous avons tous le même but, soit d’aller vers l’avant en accumulant le plus de vitesse possible. En fait, je fais ma job, c’est tout! Haha!

Olly : Qui est-ce tu admirais dans ta jeunesse et qui t’inspire aujourd’hui?

Steve : Les gens que j’admirais à l’époque sont encore ceux qui m’inspirent aujourd’hui. Quand je vois la longévité et le succès d’un coureur comme Peat par exemple, ça me dépasse. Sam a toujours été une source d’inspiration à cause de con style fluide et de sa détermination à gagner En fait, à peu près tous les coureurs élite représentent une source de motivation et de voir ce qu’ils accomplissent m’incite à en faire de même.

Olly : En ce qui a trait aux pédales plates. Tu avais commencé avec les clips et puis tu as fait le changement. Quel a été l’élément déclencheur? Penses-tu que les clips vont perdre en popularité au cours des prochaines années?

Steve : J’utilise des clips à l’occasion, ça dépend des pistes. Avec les plates, je me sens plus en contrôle dans les virages, mais les clips me donnent plus de confiance dans les lignes droites, les terrains accidentés et les sections de pédalage. Je soupèse mes options et j’opte pour celle qui m’assure de la plus grande vitesse. Je pense que de plus en plus de gens se tourneront vers les pédales plates parce qu’elles facilitent l’apprentissage du vélo de descente.

Olly : Je crois que plusieurs ont été surpris en te voyant avec un vélo à une suspension en compagnie de Brandon Semenuk dans le film Follow Me. On peut dire que tu te débrouilles plutôt bien en dirt jumps en plus d’être un bon pilote de motocross. Quel type de vélo est-ce que tu pratiques à la maison durant la saison morte?

Steve : J’aime tout simplement avoir du plaisir et varier un peu. De faire un peu de tout temps change de la routine. Je fais pas mal d’enduro à la maison et aussi un peu de motocross. Faire des choses différentes m’aide à être plus à l’aise en descente.

Olly : Le quotidien d’un coureur de la Coupe du Monde est composé de longs voyages, de chambres d’hôtels et d’aéroports. Est-ce que le fait d’être constamment en déplacement te donne un peu les blues ou est-ce qu’au contraire ce sont des moments que tu apprécies?

Steve : Lorsque tout va bien, c’est vraiment agréable. C’est quand les retards arrivent que les choses se mettent à aller mal et qu’on voudrait être bien tranquille à la maison. Le pire, c’est d’avoir un long trajet de retour après une mauvaise course.

Olly : L’édition 2011 de la Coupe du Monde est un peu plus ‘internationale’ que la précédente. Quels sont les parcours que tu as hâte d’attaquer?

Steve : Pour le vélo, c’est Val Di Sole. Pour le voyage, j’ai vraiment hâte de retourner en Afrique du Sud. Tout y est tellement différent des autres pays que ça rend la course encore plus plaisante.

Olly : Le vélo de descente semble gagner en popularité actuellement, comment entrevois-tu l’évolution de ton sport au cours des prochaines années?

Steve : J’aimerais que ce sport gagne encore plus d’adeptes, et surtout j’aimerais voir plus de coureurs émerger du Canada. Moi aussi, je remarque que le sport gagne en popularité et je crois qu’il faudrait organiser encore plus de courses pour attirer davantage de gens.

Olly : L’année 2011 comporte son lot de changements, tant au plan personnel que dans ta préparation de course. Est-ce que le changement de commanditaires est dû au hasard ou est-ce que tu étais à la recherche d’un nouveau départ?

Steve : Chaque coureur veut être sur une équipe qui va dans la même direction que lui, qui est en mesure de l’épauler et de lui fournir les outils dont il a besoin pour arriver aux meilleurs résultats possibles. Devinci me donne tout ça. C’est une compagnie canadienne établie qui fabrique des vélos incroyables et en plus, ils sont pas mal cool. Je suis content de mon choix et j’ai hâte de contribuer à ma manière au développement de cette compagnie.

Olly : À la maison, loin de toutes les distractions de la compétition, de quelle manière te reposes-tu? À part du vélo, qu’est-ce que tu aimes faire?

Steve : En général, ma vie est axée sur ce qui a 2 roues : vélo de montagne, moto, BMX. J’aime bien relaxer avec mes amis ou aller à la pêche. J’essaie de me garder occupé. Mes amis et moi, on va jouer au quilles presque chaque samedi. Haha!

Olly : Après une année 2010 exceptionnelle, j’imagine que tu vises maintenant à accumuler les podiums et à améliorer ton classement. Quels sont tes plans et tes objectifs pour l’année 2011?

Steve : Acquérir de la constance est mon principal objectif. La vitesse ne sera jamais un problème, mais je veux avoir plus de bonnes courses. L’an dernier, j’ai eu de bons résultats, mais je me suis aussi planté dans 2 Coupes du Monde avec des chutes qui m’ont relégué aux positions 50 à 70. J’ai quand même été capable de terminer 10e au classement général, mais j’aimerais vraiment dépasser cette marque cette année avec quelques podiums.

Olly : Merci beaucoup Steve et toute l’équipe de Vital MTB te souhaite la meilleure des chances. On te laisse maintenant la parole pour que tu puisses faire les remerciements d’usage.

Steve : J’aimerais remercier tous mes commanditaires pour le soutien qu’ils m’apportent. Aussi, mon entraineur Todd de Perform – X qui m’aide à devenir plus fort et atteindre le degré de forme physique nécessaire pour être un coureur élite. Également, je voudrais remercier Gabe Fox pour son aide. C’est vraiment un bon ami et j’adore travailler avec lui. Merci Vital!
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